dorada y crujiente
como una hoja que el otoño
hubiera dejado
caer en mi camino,
se antoja hoy
dulce y jugoso
espejismo,
fruto tardío
que reverbera
bajo las luces
postreras del estío,
sometido
a los caprichos del viento
que, ora mece las hojas
ora sacude las ramas
dejando al árbol
desnudo y frío,
con un manto
ocre y amarillo
a los pies del invierno.
Naturaleza eterna
e invariable
que volverá a pintar
de verde las ramas
como hizo siempre
la primavera
y te traerá –quién sabe-
de nuevo
con los primeros soles,
resplandeciente,
llena de vida.
Ta peau,
dorée et croustillante
comme une feuille
que l’automne
aurait sagement
laissé tomber sur mon chemin,
apparaît aujourd’hui
douce et juteuse,
fruit tardif
qui réverbère
sous les dernières lueurs de l’été.
Ta peau,
exquise feuille
soumise
aux caprices des vents
qui bercent son vol
et annoncent l’hiver
à un arbre triste
nu et solitaire
qui se plaint déjà
les branches en l’air.
Ta peau
-je me souviens de ta peau-
fraîche et lumineuse au printemps.
Fleur de saison,
feuille pleine de vie,
luzerne
dont les fleurs
rares et violacées
j’ai tenté en vain
de mettre dans un vaisseau
sans comprendre
que le seul maître de la feuille
est le vent qui trace son destin.